[bs_well size= »sm »]Édifié au début du XVIe siècle, le château de Beauregard était à l’origine un simple rendez-vous de chasse appartenant au roi François Ier. Agrandi par Jean du Thier, secrétaire d’État d’Henri II et poète à ses heures, le château, dont une partie du parc a été aménagée à l’époque contemporaine par le paysagiste Gilles Clément, possède de magnifiques décors intérieurs, notamment l’exceptionnel ensemble de portraits orant la grande galerie..[/bs_well]
Plus d’un siècle avant Louis XIV, le roi de France, François Ier, entreprend de domestiquer la noblesse en tenant, au château de Blois comme dans ses autres résidences,une cour brillante qui vit au rythme des bals, tournois et des chasses. Lui-même grand chasseur , le roi fait tenir à sa disposition plusieurs pavillons à proximité des forêts les plus giboyeuses des environs de Blois. Ainsi, durant six ans, se rendra-t-il régulièrement à Beauregard, entouré de ses gentilshommes et de sa suite.
À l’origine domaine agricole planté en vignes et en cultures maraîchères, Beauregard est élevé au rang de seigneurie en 1495. Il semblerait que le premier corps de logis seigneurial édifié à Beauregard date de 1514. Destiné à accueillir un rendez-vous de chasse, ce logis, directement relié à la cour abritant les bâtiments d’exploitation et un imposant colombier, conserve des dimensions et une apparence modestes. François Ier, qui a possédé quelque temps la propriété, en accorde en 1521 la jouissance à son oncle René, dit le Grand Bâtard de Savoie (1468-1525). Ce dernier ne semble avoir engagé aucun travaux d’aménagement et lorsque sa veuve se défait de Beauregard en 1543, le château a conserve l’aspect qu’il possédait à l’époque de François Ier.
Le temps des transformations
Jean de Thier se porte acquéreur du domaine de Beauregard en 1545. Deux ans plus tard, il est nommé secrétaire d’État par le roi Henri II, dont il devient alors l’un des proches conseillers, chargé particulièrement des affaires d’Italie et du Levant. Amateur d’art, délicat poète lié avec Ronsard, le nouveau propriétaire entreprend de réaménager Beauregard tout en gardant à l’ensemble, une certaine simplicité campagnarde.
Le pavillon de chasse, dont la façade nord donne sur la cour des bâtiments agricoles, est flanqué du côté occidental d’un bâtiment dont le rez-de-chaussée forme une galerie, reliant deux pavillons d’angle. La galerie, pourvue de sept arcades en plein centre, est surmontée d’un étage dont les croisées sont séparées par des pilastres plats. Le corps de bâtiment est surmonté d’un comble percé de hautes lucarnes. Du côté du midi, un autre corps de bâtiment, en retour, fait face au pavillon de chasse de François Ier.
L’avis d’un architecte
L’architecte Jacques Ier Androuet du Cerceau a laissé derrière lui, dans son recueil des Plus excellents bâtiments de France, un précieux témoignage sur l’histoire architecturale du XVIe siècle: textes et gravures présentent les constructions majeures de ce siècle marqué par l’épanouissement de la Renaissance.
À propos de Beauregard, Du Cerceau écrit : « L’édifice n’est pas grand, mais il est mignard et autant bien accommodé qu’il est possible. Tout ainsi que le bâtiment est plaisant et joli, ainsi est pareillement le jardin »
Les successeurs de Jean du Thier
Au XVIIe siècle, Beauregard appartient au président Paul Ardier, trésorier de l’Épargne sous le règne de Louis XIII, et lié par mariage au puissant clan des Phélypeaux. C’est sans doute au président Ardier que l’on doit la destruction du corps de logis datant de François Ier, ainsi que celle de la chapelle, qui abritait des fresques du peintre Nicolo dell’Abate, mais également la décoration de la galerie des Portraits, dite aussi galerie des Illustres, qui reste l’un des chefs-d’œuvre du château.
Au XIXe siècle, le bâtiment de la galerie est doublé, du côté du parc, par un nouveau corps de logis dont le style s’accorde remarquablement avec l’ensemble de l’édifice. Beauregard appartient aujourd’hui à la famille du Pavillon, qui a ouvert le château et les jardins au public.
Le château en dates
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Un pavillon de chasse est élevé à Beauregard.
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Règne de François Ier.
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François Ier offre Beauregard à son oncle René de Savoie.
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Jean du Thier devient le propriétaire de Beauregard.
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Règne de Louis XIII.
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Le logis de François Ier est détruit vers 1630 ; décoration de la galerie des Illustres.
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Décoration de la galerie des Illustres
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